Il n’y a sans doute pas assez de mots pour exprimer nos sentiments devant l’ouvrage du collectif nantais Cases Rebelles. Un simple merci ne suffirait pas. Sortir nos morts de l’oubli est sans doute le combat le plus lourd à porter, au delà du judiciaire, pour des familles et des proches endeuillés. Alors, nous souhaitons longue vie au collectif et un grand merci pour ce travail de longue haleine et imprégné d’amour et de solidarité.
Voici un extrait de leur interview :
« L’oubli permet qu’il n’y ait que des accidents en lieu et place d’une violence systémique qui rejoue l’innocence à chacune des occurrences .
Nous avons voulu à travers le dessin représenter ces âmes de leur vivant. Nous avons pensé les résumés comme autant d’encouragements à en apprendre plus, à faire des recherches, à transmettre. Que ces soifs d’en savoir plus, de creuser, amendent les multiples injustices des versions officielles et de leurs tribunaux. Et que cela génère de la force pour tous les combats en cours.
[…]
Chacune de ces victimes mériterait un livre et une contre-enquête.
[…]
Il ne s’agit pas d’icônes ou de héros mais des figures incontournables des luttes pour un monde plus juste.
Ces portraits réaffirment aussi le caractère sacré de la vie, bafoué par la mort brutale. Ces vies volées ne sont pas seulement les symptômes d’une violence d’État :
il s’agit d’individu·es qui avaient des rêves. Des personnes sensibles qui étaient aimables et aimées. Et ces morts auraient pu être évitées.«

Pour se procurer le livre: sur leur site ou sur le site de l’éditeur
A lire aussi l’interwiew sur Quartiers Libres